Sybille DE KLEBNIKOFF
Hypnothérapeute à Paris 16
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Quelle solution pour les réveils nocturnes ?


Question d’un parent :

« Depuis plusieurs semaines mon enfant de 2 ans se réveille la nuit, toutes les nuits, alors que tout allait bien avant. Que puis-je faire ?»

 

Tout changement de comportement chez un enfant peut signifier qu’un événement s’est produit dans sa vie. Certains événements nous semblent anodins, à nous, adultes, mais à l’échelle d’un enfant, un goûter oublié par exemple, peut produire l’effet d’un tsunami, et initier une angoisse nouvelle.

 

Quel que soit l’âge de l’enfant, jusqu’à ses 7 ans, mon premier conseil serait de repenser à ce qui s’est passé le jour même, et jusqu’à quelques jours avant ce changement de comportement, et d’en parler avec les personnes avec lesquelles il est en contact au quotidien. Si vous trouvez l’explication, parlez-en avec votre enfant, expliquez-lui ce qui s’est passé et ce qu’il a pu ressentir. S’il est en âge de raconter, laissez-le faire avec ses mots, sans tenter de minimiser l’événement. Une fois qu’il a pu s’exprimer, dites-lui que maintenant tout est terminé et que tout va bien. Par exemple, peut-être a-t-il eu peur au parc, et il s’est senti en insécurité car un monsieur bizarre lui a parlé. Vous l’avez vu, de loin, mais ne vous en êtes pas préoccupé, ou au contraire vous avez réagi vivement ce qui a peut-être accru sa peur. Tous les cas de figure sont possibles. On n’est pas là pour culpabiliser le parent, mais plutôt pour apaiser la situation.

 

Si en revanche on ne trouve pas d’explication, pour un enfant, jusqu’à 6-7 ans, on peut instaurer le rituel suivant, le soir au moment du coucher, pendant une à plusieurs semaines, le temps que l’enfant ait à nouveau confiance. Je vous suggère quelques petites phrases à dire à l’enfant par l’un des parents juste avant d’éteindre :

  • Quand tu dors, je t’aime toujours
  • Seul(e), dans ton lit, tu es en sécurité
  • Dormir permet de grandir

 

Par ailleurs, certains enfants ont très peur de ce qui peut se passer quand ils dorment. 

Par exemple, des parents peuvent oublier de prévenir leur enfant qu’un(e) babysitter vient les garder. L’enfant se réveille et une tête plus ou moins connue se penche au-dessus de son lit… Ou alors, une maman enceinte doit partir à l’hôpital au milieu de la nuit, et elle ne veut pas réveiller son enfant. Le lendemain matin, l’enfant est réveillé par son grand-père venu le garder pendant l’accouchement. L’enfant aime beaucoup son grand-père mais il va commencer à se dire que quand il dort, Papa et Maman peuvent s’absenter. Une angoisse s’installe et il commence à se réveiller la nuit pour vérifier que ses parents sont toujours là.

Je conseille donc aux parents de toujours prévenir leur enfant s’ils doivent s’absenter de façon imprévue, même s’il dort. Il vaut mieux le réveiller.

Dans ce cas, dans le rituel du coucher, on peut ajouter : 

  • Tu peux dormir tranquille car si je dois m’absenter pendant la nuit, je viendrai te prévenir.

 

Si ces quelques conseils ne suffisent pas à calmer l’enfant, c’est qu’il y a une autre raison moins évidente. Dans ce cas, une consultation avec un médecin pour chercher une raison médicale, et/ou un thérapeute, peut permettre de trouver une solution.

 

Personnellement je ne reçois pas les enfants de moins de 5 ans. En recevant les parents seulement, il y a souvent une amélioration, car, après les avoir écoutés pour bien comprendre la problématique, je transmets mes solutions aux parents.

 

Tout ce que j’avance n’engage que moi et est le fruit de mon expérience de parent et de thérapeute. Ce qui fonctionne pour certains ne fonctionne pas forcément pour d’autres, et c’est très bien comme cela. Il n’y a pas une seule façon de voir les choses et d’agir en fonction d’une problématique donnée. Ne prenez que ce qui résonne en vous.


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